salome
La mer et ses lagons, le vent, qui oscillait doucement dans tes cheveux caressait ma cuisse. Ta tête posée sur mes jambes, je passait tout doucement mes doux dans ta chevelure, caressant ton crâne et ta nuque.
Je me tondrais le crâne comme j'aurais tondu un mouton. Pour éliminer toute trace de féminité, pour me détacher du monde, de cette société qui m'impose une longue chevelure comme signe de sensualité, de sexualité. Je me refuse à cela.
Les dernières semaines de mon existence ont été très tumultueuses. Perché du haut de cette colline, contemplant la vallée qui s'offrait à mes yeux, illuminée de la seule lueur du clair de Lune, je n'en revenais pas. Je pense pouvoir aujourd'hui affirmer que ma vie ne sera plus jamais la même.